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Comment bien préparer la saison de sable 2025-2026 ?

La saison de sable est un rendez-vous incontournable pour de nombreux pilotes, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Elle représente à la fois un défi technique, une épreuve d’endurance et une expérience unique dans le monde du tout-terrain. Mais pour tirer le meilleur de ces courses, il ne suffit pas de se présenter au départ de Berck avec sa moto et sa bonne volonté : une préparation minutieuse, aussi bien de la machine que du pilote, est indispensable. Voyons ensemble comment bien se préparer pour affronter le sable, c'est une version oxmoto.fr donc bien évidemment chacun prendra ces conseils à la lettre ou pas, mais ça vous permet d'avoir une tendance ! Ensuite on partira à la découverte en faisant un focus sur ce qu’est le fameux Championnat de France des Sables.
Préparer sa moto pour la saison de sable
Le sable est sans doute le terrain le plus exigeant pour une moto. Il use les pièces mécaniques, surcharge le moteur et peut mettre en défaut une machine mal entretenue en quelques minutes. La première étape est donc de soigner et de bichonner sa moto qu'elle soit de motocross ou d'enduro. Commençons par les pneumatiques, les pneus adaptés au sable se distinguent par leurs crampons espacés, plus profonds et en forme de godet, capables de « creuser » la surface pour offrir de la motricité. Associés à des mousses type bib-mousse qui évitent les crevaisons et assurent une pression stable pendant toute la durée de la course. Les suspensions jouent elles aussi un rôle majeur. Sur le sable, la moto doit être allongée et assouplie à l’arrière afin de gagner en stabilité et éviter de s’enfoncer dans les vagues. Beaucoup de pilotes choisissent également de modifier légèrement la position du guidon pour avoir un meilleur contrôle dans les lignes droites rapides (les premiers peuvent prendre jusqu'à 170km/h) et les courbes molles. La gestion de la chaleur est un autre point essentiel. Le sable a tendance à s'agglutiner sur les radiateurs et donc à faire grimper les températures moteur puisque les radiateurs ne reçoivent plus l'air frais pour refroidir l'eau. Pour limiter les risques, il est recommandé d’installer un filet anti-sable devant le radiateur, une genre de chaussette, de vérifier régulièrement son état et d’opter pour un liquide de refroidissement haut de gamme et d'un bouchon taré plus haut que l'origine. Certains ajoutent même un vase d’expansion pour éviter les surchauffes lors des épreuves longues, on vous le conseil si la moto a tendance à chauffer à l'entrainement. Le filtre à air, véritable bouclier contre la poussière et les grains abrasifs, doit recevoir une attention toute particulière, c'est le poumon de la moto. Un filtre mousse de qualité, parfaitement huilé, protégé par une chaussette anti-sable, est indispensable. Il doit être nettoyé ou remplacé entre chaque manche en faisant particulièrement attention lors du remplacement. Enfin, la transmission doit être adaptée à l’endurance du sable, vous n'aurez certainement pas la même à Berck qu'au Touquet. Les kits chaîne subissent une usure accélérée et doivent être renforcés et bien graissés. La démultiplication doit être légèrement plus longue qu’en cross classique pour garder de la vitesse de pointe dans les longues lignes droites sans être constamment au rupteur. Un contrôle méticuleux de l’ensemble de la moto avant chaque course, du serrage des boulons à l’état des roulements, est impératif pour arriver au bout d’une épreuve sable sans casse. Ensuite c'est à vous de jouer !
L’équipement et la préparation du pilote pour les courses de sable
Si la moto doit être irréprochable pour débuter une course de sable, le pilote doit lui aussi se préparer à affronter les conditions particulières de la silice. D’un point de vue équipement, le choix du casque est crucial : il doit être léger et bien ventilé pour limiter la fatigue et éviter la surchauffe car oui les courses de sables sont très souvent synonyme de météo fraiche et humide mais vous aurez rapidement la température corporelle en ébullition. Les lunettes, elles, doivent être protégées par des roll-off ou à minima par un film hydrophobe de type Armor Vision, car la projection de sable est constante et très abrasive. Les gants doivent offrir un bon grip et protéger les mains des vibrations et il vous faudra en prévoir plusieurs paires pour les remplacer lors des ravitaillements, tandis que les bottes doivent avoir des semelles solides et accrocheuses pour maintenir un appui stable sur les repose-pieds malgré le sable qui s’infiltre partout. Les protections corporelles, dorsales et genouillères incluses, sont également essentielles comme sur n'importe quelle pratique de la moto car les chutes dans le sable sont fréquentes et souvent violentes même si ce dernier est plus "agréable" que de la terre dure en plein été. La préparation physique est un autre pilier de la réussite, on vous laisse maitre de votre corps mais plus vous serez préparé mieux se déroulera la course. Le sable impose un effort constant, sollicitant les jambes, les bras et le tronc bien plus qu’un terrain dur. Les pilotes doivent travailler leur endurance, renforcer leur ceinture abdominale et leurs membres supérieurs pour encaisser les secousses, mais aussi développer leur cardio pour tenir plusieurs heures à un rythme élevé. L’entraînement technique sur sable est incontournable : rouler régulièrement sur ce type de terrain permet de développer les bons réflexes, d’apprendre à gérer les trajectoires et de s’habituer à la fatigue spécifique qu’impose ce milieu avec du trafic permanent. Sur le plan mental, la stratégie est également déterminante. Les circuits de sable changent très vite au fil des tours, formant des vagues et des trous qui piègent les pilotes mal préparés. Savoir lire le terrain, reconnaître les zones délicates et anticiper l’évolution du tracé est une compétence clé. La gestion de l’effort est également capitale : il faut apprendre à garder un rythme soutenu sans se brûler dès la première demi-heure. L’hydratation et la nutrition jouent enfin un rôle majeur en amont de la course, le jour J mais également à postériori pour la récupération, et de nombreux pilotes utilisent désormais des systèmes d’hydratation embarqués pour boire en roulant.
Le Championnat de France des Sables : la référence
En France, la discipline trouve son apogée avec le Championnat de France des Sables (CFS), organisé chaque année sous l'égide de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM). Né en 2005, il regroupe plusieurs épreuves de renom disputées de l’automne à l’hiver sur les plages du littoral atlantique et de la Manche. Le calendrier varie légèrement selon les saisons, mais on retrouve généralement des étapes mythiques comme le Beach-Cross de Berck en ouverture fin septembre, la Ronde des Sables de Loon-Plage, le GURP TT de Grayan-et-l’Hôpital ou encore Hossegor-Capbreton. La grande finale est presque toujours l’Enduropale du Touquet, véritable monument du sport moto, qui attire chaque année des centaines de milliers de spectateurs (plus de 600 000 chaque année) et plusieurs centaines de pilotes venus du monde entier, la course moto regroupe plus de 1200 pilotes. Le CFS se distingue par sa diversité, avec des catégories ouvertes aux motos, aux quads, aux juniors et même aux amateurs. Mais ce qui fait sa réputation, c’est surtout son exigence. Les courses se déroulent sur plusieurs heures, parfois dans des conditions météorologiques extrêmes, et mettent à rude épreuve aussi bien la mécanique que le physique des concurrents. Remporter une manche, et plus encore décrocher un titre au classement général, est une consécration pour un pilote. Parmi les grands noms de la discipline il y a Arnaud Demeester, véritable légende avec 7 victoires au Touquet. Sandman n'est pas seul à avoir fait du sable son cheval de bataille, on retrouve Adrien Van Beveren, Milko Potisek, Thierry Béthys, Todd Kellet ou encore Jean-Claude Moussé qui ont tous réalisés de grandes choses sur ce championnat. Au-delà de l’aspect sportif, le Championnat de France des Sables est aussi un rendez-vous communautaire. Les paddocks rassemblent une ambiance unique, mélange de convivialité et de compétition, où passionnés, amateurs et professionnels se retrouvent autour d’une même passion. C’est également une formidable vitrine pour les teams et les partenaires, qui profitent d’une visibilité exceptionnelle.
Le calendrier du CFS 2025-2026
La saison 2025-2026 du Championnat de France des Sables s’ouvre officiellement ce week-end des 27 et 28 septembre 2025 avec le traditionnel Beach Cross de Berck-sur-Mer, marquant le coup d’envoi d’un cycle de six épreuves qui s’étendra jusqu’à l’Enduropale du Touquet en février 2026. Cette nouvelle édition arrive avec quelques ambitions renouvelées : une structuration plus forte, une attention accrue à l’impact environnemental, ainsi qu’une participation attendue en nette hausse. L’événement a une volonté d’ancrage national et d’attraction renforcée pour les pilotes, les partenaires et les spectateurs. Si cette première épreuve sert souvent de tempo de mise en jambe, elle sera aussi un révélateur : ceux qui auront su bien préparer machine et préparation physique pourront se positionner dès le départ comme des prétendants sérieux pour le titre. L’objectif pour beaucoup sera non seulement de terminer les manches, mais de scorer régulièrement afin de rester dans la course au championnat général.
Beach Cross de Berck-sur-Mer – Berck (62) – 27-28 septembre 2025
Ronde des Sables de Loon-Plage – Loon-Plage (59) – 18-19 octobre 2025
Ronde des Sables d’Hossegor-Capbreton – Hossegor / Capbreton (40) – 22-23 novembre 2025
Endurance des Lagunes de Saint-Léger-de-Balson – Saint-Léger-de-Balson (33) – 6-7 décembre 2025
GURP TT de Grayan-et-l’Hôpital – Grayan-et-l’Hôpital (33) – 10-11 janvier 2026
Enduropale du Touquet – Le Touquet (62) – 13-15 février 2026
Les résultats du CFS 2025-2026
Beach Cross de Berck-sur-Mer – Berck (62) – 27 et 28 septembre 2025 : Le week-end du Beach‑Cross de Berck, première manche du Championnat de France des Sables (CFS) 2025‑2026, a offert un spectacle intense sur le sable, sous un ciel clément et devant un public nombreux. Dès la Finale OR motos, le départ a été disputé : Paolo Maschio a surgi en tête du virage initial, mais l’Anglais Todd Kellett, champion en titre, ne tarde pas à renverser la situation. Il prend le commandement devant Milko Potisek, Cyril Genot, Hakon Fredriksen et Adrien Petit. Très vite, un quatuor se détache, mais Kellett imprime une cadence soutenue que Potisek ne parvient pas à suivre jusqu’au bout. Ce dernier s’accroche vaillamment à 11 secondes du vainqueur, tandis que Genot, parti de l’arrière, remonte avec détermination pour s’octroyer la deuxième place sur le podium, devant Fredriksen et Petit. Quant aux favoris comme Lars Van Berkel et Mathéo Miot, ils abandonnent respectivement au 2ᵉ et 4ᵉ tour, victimes des pièges du sable meuble. Par ce triomphe, Todd Kellett signe une deuxième victoire consécutive à Berck et empoche la plaque rouge de leader du championnat CFS 2025‑2026.Dans les catégories juniors, espoirs et quads, l’ambiance était tout aussi électrique. En juniors, Tom Caneele domine de bout en bout, suivi de près par Dean Gregoire, tandis que Tom Dukerts s’impose en troisième position après des échanges serrés. Chez les espoirs, Arthur Michalak s’impose avec une avance confortable, laissant Dano Verstraten et Nonni Lange compléter le podium dans un format d’1 heure de course. Enfin, en quads, Randy Naveaux s’impose devant Keveen Rochereau et Harry Walker dans une course disputée et rythmée. Cette ouverture du CFS à Berck, avec sa nouvelle piste rallongée de 300 m et un tracé revisité, crée déjà des écarts significatifs et jette les bases d’un championnat 2025‑2026 prometteur.
