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Dakar 2026 : Parcours, catégories motos, enjeux… tout ce qu’il faut savoir !

Le Dakar 2026 c'est dans un mois, et cette 48ᵉ édition, programmée du 3 au 17 janvier, promet une aventure particulièrement intense pour les pilotes motos. Avec près de 8 000 kilomètres de parcours dont 5 000 kilomètres de spéciale, le rallye-raid s’annonce fidèle à sa réputation : dur, exigeant et imprévisible. L’épreuve fera une nouvelle fois office de manche d’ouverture du Championnat du Monde FIM de Rallye-Raid (W2RC) et réunira les meilleurs spécialistes de la discipline pour un défi mêlant navigation, endurance et résistance mécanique. Avant de découvrir le tracé 2026, un petit rappel s’impose : qu’est devenu le Dakar aujourd’hui, et pourquoi l’Arabie Saoudite est-elle devenue son terrain de jeu idéal ? Qui succèdera à Daniel Sanders ?
DAKAR 2026 : un monument du sport moto
Né en 1979 sous l’impulsion de Thierry Sabine, le Dakar s’est imposé comme la référence absolue du rallye-raid. Après ses années africaines légendaires puis sa décennie en Amérique du Sud, l’épreuve s’est installée en Arabie Saoudite depuis 2020, ouvrant une ère nouvelle faite d’immensité, de diversité de terrains et d’une logistique plus moderne. Le pays offre des pistes rapides, des massifs montagneux, des zones rocailleuses très cassantes et des dunes complexes qui rappellent l’esprit originel du rallye : se perdre, gérer son effort, préserver sa moto, et surtout naviguer dans un décor où chaque erreur peut coûter très cher. Depuis son arrivée au Moyen-Orient, le Dakar a retrouvé une dimension plus engagée, avec des étapes plus longues, une navigation plus piégeuse et une gestion mécanique redevenue un élément clé de la performance.

DAKAR 2026 : RallyGP, Rally2 et Dakar Future
Pour les motos, le Dakar 2026 s’organise autour de plusieurs catégories bien distinctes. La catégorie reine, le RallyGP, regroupe les pilotes professionnels et les équipes officielles : KTM, Honda, Husqvarna, GasGas, Hero ou encore Sherco. Ce sont eux qui jouent la victoire au général, avec des machines de 450 cm³ spécialement préparées, limitées en pneus et en vitesse pour contenir les risques. En parallèle, la catégorie Rally2 rassemble les pilotes privés, semi-professionnels ou débutants dans le rallye-raid. Elle est souvent la plus fournie et donne lieu à de belles batailles, car les profils sont très variés et les performances parfois proches de celles du RallyGP. C'est dans cette catégorie que l'on retrouve d'ailleurs les pilotes sans assistance qui se débrouillent avec le strict minimum qu'ils ont soigneusement préparé dans leur malle, un peu comme à l'origine du Dakar lorsqu'il était une aventure. Il existe un classement spécifique pour ces pilotes, le Original by Motul. Enfin, le Dakar ouvre également la voie aux nouvelles énergies : motos électriques en développement, prototypes à hydrogène, programmes expérimentaux… Ces machines ne jouent pas encore la gagne et n'ont pas de classement, mais elles participent pleinement à la transition technologique voulue par l’organisation et constituent un laboratoire à ciel ouvert. Si les autos ont déjà passé un cap, pour les motos c'est plus compliqué notamment à cause de l'autonomie mais cela pourrait changer dans les prochaines années avec le développement notamment de batterie ultra performante qui se recharge en très peu de temps via des superchargeurs.
DAKAR 2026 : qui pour succeder à Daniel Sanders ?
Les favoris du Dakar 2026 à moto se dégagent clairement à la lecture de la liste des engagés, avec un savant mélange de cadors du rallye-raid et de jeunes loups prêts à bousculer la hiérarchie. En tête d’affiche, l’Australien Daniel Sanders, vainqueur sortant, arrive avec le statut d’homme à battre après ses dernières saisons ultra solides en rallye-raid. Il devra composer avec l’armada américaine emmenée par Ricky Brabec et Skyler Howes, rejoints par le Chilien Ignacio “Nacho” Cornejo, tous capables de faire la différence sur les longues spéciales saoudiennes. Côté africain, le Botswanais Ross Branch, désormais référence du plateau, fait clairement partie des candidats au podium, tout comme le Français Adrien Van Beveren, dont la vitesse dans le sable et la rigueur en navigation collent parfaitement au profil de ce Dakar 2026. Le clan Sherco sera particulièrement surveillé avec l’Espagnol Lorenzo Santolino, régulier et expérimenté, et le Sud-Africain Bradley Cox, qui a déjà montré qu’il pouvait jouer aux avant-postes sur certaines étapes. Parmi la nouvelle génération, l’Espagnol Edgar Canet s’impose comme l’un des jeunes les plus excitants à suivre, capable de signer des gros chronos et de s’installer durablement dans le top Rally2. Sans oublier des clients comme Tosha Schareina, Mason Klein ou encore Martin Michek, qui ont tous les armes pour créer la surprise sur le général. Avec un tel plateau, le Dakar 2026 s’annonce comme une édition où la moindre erreur de navigation, de stratégie ou de gestion mécanique pourra faire basculer le classement du jour au lendemain.
DAKAR 2026 : le parcours
Le Dakar 2026 proposera un tracé en boucle aussi spectaculaire qu’exigeant, avec un départ fixé au 3 janvier à Yanbu, sur les rives de la mer Rouge, et une arrivée programmée au même endroit le 17 janvier, après environ 8 000 kilomètres, dont 5 000 km de secteurs chronométrés. L’épreuve, qui ouvrira une nouvelle fois la saison du Championnat du monde W2RC, s’appuiera sur une connaissance fine du territoire saoudien, que le rallye traverse pour la septième année consécutive. Comme l’a présenté David Castera lors du lancement des inscriptions à Les Comes, le parcours 2026 alternera zones rapides, massifs de sable, plateaux techniques et secteurs de navigation dense, tout en restant compact pour l’ensemble des familles du rallye : concurrents, assistance, médias et organisation. Le rallye passera par six bivouacs principaux, dont celui de Riyad, où sera observée la traditionnelle journée de repos à mi-parcours.
Grâce à quatre étapes en boucle, l’organisation parvient à simplifier la logistique tout en conservant l’intégralité de la difficulté sportive pour les pilotes motos.L’une des grandes spécificités de cette édition sera la mise en place de deux étapes “marathon-refuge”, une en première semaine et une autre en deuxième partie de course. Fidèles à l’esprit originel du Dakar, ces étapes imposent aux pilotes de se débrouiller sans assistance extérieure, avec un équipement volontairement réduit au strict minimum : duvet, tente et rations. Le concept se veut minimaliste et met en avant la capacité des pilotes à gérer leur stratégie, leur mécanique et leurs forces sans soutien d’équipe. Contrairement aux formats 48h chrono des éditions précédentes, la 2026 conserve un classement et des départs basés sur les résultats de la veille, pour éviter toute dérive stratégique visant à manipuler l’ordre de départ.
Autre élément majeur : le parcours dédoublé entre motos et véhicules FIA. Ce principe, testé avec succès sur les dernières éditions, sera reconduit sur quatre étapes, réparties en paires. Pour les motos, cela représente un gain net en sécurité, avec moins de dépassements compliqués face aux autos et camions, mais aussi une meilleure lisibilité du terrain et une diminution des situations à risque dans les zones poussiéreuses. Pour l’organisation, ce format prolonge la durée d’évolution en plein jour pour les voitures tout en récompensant davantage la navigation. Sportivement, ce découpage empêche aussi tout calcul hasardeux : même si un pilote tente de perdre stratégiquement du temps pour obtenir une meilleure position de départ, ce gain sera aussitôt annulé le lendemain. Une manière claire de mettre l’accent sur la performance pure, la régularité et l’esprit sport.
Samedi 3 janvier : PROLOGUE - Yanbu > Yanbu (25km de spéciale)
Dimanche 4 janvier : ETAPE 1 - Yanbu > Yanbu (304km de spéciale)
Lundi 5 janvier : ETAPE 2 - Yanbu > Alula (400km de spéciale)
Mardi 6 janvier : ETAPE 3 - Alula > Alula (421km de spéciale)
Mercredi 7 janvier : ETAPE 4 - Alula > Alula (Marathon 453km de spéciale)
Jeudi 8 janvier : ETAPE 5 - Alula > Hail (Marathon 356km de spéciale)
Vendredi 9 janvier : ETAPE 6 - Hail > Riyadh (336km de spéciale)
Samedi 10 janvier : REPOS
Dimanche 11 janvier : ETAPE 7 - Riyadh > Wadi Ad Dawasir (462km de spéciale)
Lundi 12 janvier : ETAPE 8 - Wadi Ad Dawasir > Wadi Ad Dawasir (470km de spéciale)
Mardi 13 janvier : ETAPE 9 - Wadi Ad Dawasir > Bisha (Marathon 425km de spéciale)
Mercredi 14 janvier : ETAPE 10 - Bisha > Bisha (Marathon 418km de spéciale)
Jeudi 15 janvier : ETAPE 11 - Bisha > Al Henakiyah (347km de spéciale)
Vendredi 16 janvier : ETAPE 12 - Al Henakiyah > Yanbu (310km de spéciale)
Samedi 17 janvier : ETAPE 13 - Yanbu > Yanbu (99km de spéciale)
